Le François

HISTOIRE de la commune LE FRANCOIS

Le François, une construction lente mais certaine

1694 va être une année qui va changer le destin du François.

Réputé pour être un endroit inhabitable à cause de son marécage et ses moustiques, et difficile d’accès car situé dans une baie aux nombreux brisants, le territoire a accueilli, cette année-là, le Père Labat et ses troupes.

Ce dernier est bien déterminé à y installer une paroisse, ce qui signifiait à l’époque une division administrative et religieuse.

L’étape première de ce grand chantier fut évidemment la construction de l’église.

Faite de paille, terre et roseau, l’Église Saint-Michel de son nom, fut malheureusement partiellement détruite une première fois.

Reconstruite peu de temps après, elle le fut à nouveau par un ouragan en 1891, puis par un incendie en 1973.

Par remplacer l’ancienne bâtisse brulée, l’architecte Marc Alie décide de reconstruire une église aux allures futuristes. Cette dernière, comme la précédente, n’a pas tenu bien longtemps.

À ce jour, l’édifice habitant l’église est l’œuvre d’Olivier Dubosc et de Frederico Genovese.

Comme c’est le cas de nombreuses communes en Martinique, Le François était une terre agricole axée essentiellement sur la culture de la canne à sucre.

Au 19e siècle, une usine de sucre et de rhum y fut même construite.

Implantée dans le bourg, l’usine devient peu à peu le lieu de travail de nombreux Martiniquais.

Ce sont d’ailleurs ces mêmes ouvriers, accompagnés de ceux des usines de Sainte-Marie et de La Trinité, qui se mirent en grève du 5 au 24 Février 1900.

Les ouvriers, coupeurs de canne, réclamaient à l’époque un salaire de 2 Francs mais ce dernier ne le leur avait pas été accordé.

Ce conflit social, tristement célèbre, est surtout connu pour sa fusillade faisant 9 morts au total parmi les manifestants, devant l’usine du François.

De 1900 à 1939, une crise sucrière s’abattit sur le monde et la Martinique n’y échappa pas.

Pour autant, Le François continue son activité et la développe davantage. Du soda et de la chaux y sont produits dans les régions de Monnerot et Frégate.

Les habitations au bourg ainsi que l’église furent aussi construites et rénovées grâce à l’activité d’extraction de pierres à bâtir dans les carrières de la région.

La région continue à se développer et la population à croître.

Les 12 000 habitants se nourrissaient grâce aux différentes cultures qu’ils entretiennent sur les mornes Pitault, Acajou et la Chopotte.

Le port, lui, accueille des bateaux américains et européens qui viennent afin de se charger en sucre et en rhum et se délester d’engrais et de charbon de terre, entre autres.

Les denrées amenées par les bateaux étaient ensuite acheminées vers le bourg par des bagarres, ou encore redistribuées au Robert et dans toutes les habitations de la côte Atlantique.

Après la 2nde Guerre Mondiale, et jusqu’en 1975, la culture de la canne est remplacée par celle de la banane afin de relancer l’économie.

URBANISME

Une ville très bien desservie !

La ville du François Martinique est accessible par la RN6 depuis Fort-de-France.

Les départementales D30 et D31 traversent la commune afin de rejoindre la nationale.

La commune peut aussi être regagnée par :

• la D18 depuis Le Vauclin
• la D16 depuis le Saint- Esprit
• la D29 depuis Le Robert

Enfin, les lignes I et P1 du réseau de transport en commun Sudlib permettent aussi de se rendre au François.

GÉOGRAPHIE de cette commune du sud de la Martinique

Le François Martinique compte 17 524 habitants répartis sur 5 3.93 km². C’est la 3e plus grande commune de la Martinique.

La commune aux huit îlets (Oscar, Thierry, Anonyme, Pelé, Frégate, Long, Lapin et Lavigne) est découpée en 31 quartiers : 7 littoraux et 24 ruraux.

Commune du littoral Atlantique, le François est bordé par l’océan à l’est, Le Lamentin et Ducos à l’ouest, Le Robert au nord, au sud-ouest par le Saint-Esprit et au sud-est par Le Vauclin.

Des récifs coralliens appelés “Cayes” émergent dans la baie du François. Ces derniers sont dus à un mouvement de soulèvement affectant cette dernière.

POLITIQUE

Du nouveau dans l’air !

Après 49 ans à la tête de la commune, le Mouvement Populaire Franciscain a cédé sa place aux divers gauches représentés par Samuel Tavernier, élu en mars 2020.

JEUNESSE

Une ville où le choix ne manque pas

Le François, dont la démographie est assez dense, regroupe à lui seul :

• 7 écoles primaires ;
• 7 écoles maternelles ;
• 2 collèges ;
• 1 lycée polyvalent.

CULTURE

Que faire au François, de jour comme de nuit ?

En termes d’activités, la ville du François ne manque de rien.

Quelles soient nautiques ou terrestres, il y en a pour tous les goûts.

Évasion en pleine nature

• Balades en mer
• Excursions sur la côte Atlantique et les îlets
• Animations sportives
• Promenades champêtres
• Points de vue
• Randonnées à travers les mornes et les plaines
• Marches à travers les plantations de canne à sucre et/ou de banane
• Combats de coq dans les Pitts
• Entraînements de yoles rondes
• Achats de fruits, légumes et épices au marché couvert
• Demi-journées et journées à la baignoire de Joséphine (grande étendue de sable blanc, haut-fond sableux au milieu des ilets où l’on a pied)
• Activités nautiques ou baignades sur la plage du Cap Est

L’histoire du François à travers la pierre

En matière d’architecture, que ce soit des monuments religieux ou culturels, l’Histoire de la Martinique nous a laissé des empreintes du passé.

Dans la catégorie monuments religieux, se trouve au François :

• L’Église de Saint-François

Dans la catégorie musée, se trouvent au François :

• l’habitation Clément
• les ruines de l’ancienne usine utilisées comme mémorial
• la maison de l’Îlet Oscar
• l’habitation Réunion
• La Mairie datant de 1901

Dans la catégorie culture et divertissement, se trouvent au François :

• Le Festival International de Haute-Taille et Quadrille
• L’Appaloos’Arena Martinique

Appellation “Monument Historique” ou “Patrimoine du 20e siècle”

De nombreuses bâtisses, dont celles citées plus haut, sont protégées par des appellations “Monument Historique” ou “Patrimoine du 20e siècle”.

Parmi ces distinctions, il y a, entre autres :

• l’habitation Clément
• la maison de l’îlet Oscar
• l’habitation Réunion

EN SOMME

Facilement accessible, Le François a tout pour plaire mais les sargasses lui mènent la vie dure.

Commune des yoles rondes, berceau de la Haute-Taille, elle est souvent critiquée pour son quartier huppé surnommé Békéland.

Pourtant cette commune investit beaucoup de moyens, notamment pour la jeunesse et la culture.

Ses nombreux îlets, et ses fonds blancs aux eaux chaudes restent très appréciés et fréquentés par la population locale et touristique.

Fleurie de bougainvilliers, entre autres, et animée, la commune du sud-est de la Martinique s’embellit d’avantage de jour en jour.