La Martinique est une île exceptionnelle au regard de sa biodiversité. Sa faune et sa flore sont parmi les plus diversifiées du monde, avec notamment de nombreuses espèces endémiques. Ainsi, Madidina, l’île aux fleurs porte particulièrement bien son nom. Partons à la rencontre des fabuleuses richesses naturelles de l’île.
L’Écomusée, un lieu unique à visiter au sud de la Martinique Placé à quelques enjambées de la plage de l’Anse Figuier, l’Écomusée de la Martinique occ...
La Martinique, une biodiversité unique
Le 15 septembre 2021, l’UNESCO a ajouté la Martinique à son réseau mondial des réserves de biosphère, des zones où les organismes vivants et leur milieu de vie sont protégés. La grande variété de la biodiversité martiniquaise est reconnue dans le monde entier.
C’est l’un des points chauds de la biodiversité mondiale parmi les 34 qui sont recensés dans le monde. Ce qui définit un territoire marqué à la fois par leur forte biodiversité mais aussi par leu…
…r grande vulnérabilité. Ces “points chauds” sont importants car ils abritent 50 % des espèces végétales, et 42% des espèces de vertébrés terrestres.
En outre, la biodiversité de Martinique est unique car elle comporte de nombreuses espèces endémiques (qui sont présentes depuis les origines sur le territoire).
Ce côté unique est une conjonction de plusieurs facteurs : le relief de l’île, son humidité et son volume de précipitations. La Martinique est en effet une île volcanique avec une grande variété de reliefs, de forêts, de sous-bois. Et même de climats différents, entre le nord humide et le sud plus sec. Sans compter le fait que l’on soit sur la côte Atlantique ou bien Caraïbe.
De ces reliefs extrêmement variés, avec de fortes pentes, des falaises, de nombreuses petites vallées et ravines, naissent une multitude de microclimats. Tout cela donne des paysages contrastés, parfois éloignés les uns des autres de quelques dizaines de mètres seulement.
Le relief accidenté, les secteurs difficiles d’accès ont également permis d’éviter le défrichement intensif malgré la forte pression démographique et la petite taille de l’île. Et c’est sans doute ce qui a permis de conserver ce fragile équilibre.
En effet, la forêt en Martinique a un rôle de protection de la biodiversité, mais joue également un rôle déterminant dans l’organisation du territoire.
La forêt en Martinique, une composante essentielle
La forêt domine l’ensemble de l’île, mais elle perd du terrain face à l’activité humaine. C’est pourquoi la plupart des forêts se situent essentiellement au nord et dans le centre de l’île, là où les reliefs sont les plus accidentés, et la population humaine moins dense. Au sud, la forêt est grignotée par l’habitat, et par conséquent fait l’objet d’une attention particulière.
On dénombre 400 à 500 espèces d’arbres en Martinique principalement situés dans les forêts humides qui constituent le cœur de végétation de l’île.
La Martinique possède plusieurs zones forestières distinctes. La forêt hydrophile très humide, que l’on trouve dans le centre et le nord de l’île, la forêt mésophile moyennement humide au sud, et enfin la mangrove sur les côtes. Les forêts humides occupent donc une grande partie de la superficie de l’île.
En effet, la pluviométrie joue un rôle essentiel qui permet de caracétriser les types de forêts. La forêt humide comporte des arbres de grande taille, de vingt à soixante mètres de haut, appartenant à des espèces comme le bois rivière, l’acajou, le gommier blanc, le magnolia.
Ces arbres sont entourés de fougères, de lianes et de broméliacées. Dans ces forêts, il arrive que seulement 1 % de la lumière du soleil parvienne à percer la canopée. Ce qui modèle la composition des végétaux situés en dessous très exposés à l’humidité et peu à la lumière du soleil.
En haute montagne par exemple, à un niveau d’altitude dépassant 900 mètres de haut, les températures comprises entre 0° C et 15 ° C, seule peut survivre une végétation subtropicale d’altitude adaptée à ces conditions difficiles.
La végétation peut également se présenter sous la forme de savane, où le sol est composé de cactus, d’herbes folles et de plantes grasses.
La mangrove
La mangrove est une forêt tropicale qui fait l’interface entre la mer et la terre que l’on trouve le long des côtes de la Martinique. C’est un élément d’une importance inestimable pour tout l’écosystème. Habitat naturel pour de nombreuses espèces animales, (crustacés, mollusques, poissons, amphibiens et oiseaux) et végétales (principalement des palétuviers arbres robustes aux racines échasses).
La mangrove protège également le littoral contre l’érosion des sols et les tempêtes tropicales. La dégradation des mangroves dans le monde entier représente un problème écologique qui fragilise les écosystèmes dans leur ensemble.
La mangrove est présente dans toute la Martinique et plus particulièrement à la réserve naturelle de la presqu’île de la Caravelle, mais plus globalement sur le littoral. Au total, ce sont plus de 1835 hectares de mangroves qui couvrent l’île.
Les forêts littorales
La forêt domaniale littorale s’étend sur près de la moitié des côtes martiniquaises. C’est le type de forêt que l’on trouve dans des sites emblématiques tels que les Salines, l’Anse Trabaud, l’Anse Céron ou le Cap Macré. On considère que c’est la ceinture verte de l’île, et 90 % de sa surface est classé “espace remarquable”. Plus on descend vers la mer, plus l’humidité baisse et la végétation change.
Les arbres moins hauts laissent plus de place au développement des fougères qui peuvent elles atteindre deux mètres de haut. Les fleurs ne sont pas en reste et poussent à profusion dans un kaléidoscope de couleurs étincelantes. Sur les côtes, les forêts sont sèches car elles reçoivent moins de précipitations annuelles.
La flore de Martinique
La flore de Martinique est composée de plus de 3000 espèces, dont 1220 plantes autochtones. Cette diversité est trois fois supérieure à la France métropolitaine pour un territoire 500 fois plus petit ! La flore de Martinique présente une niveau d’endémisme bien supérieur aux autres îles de la Caraïbe.
Les principales fleurs de Martinique
On ne pouvait aborder la flore de l’île aux fleurs sans parler de ses fleurs justement. La Martinique est riche d’une grande variété de fleurs tropicales débordantes de couleurs et de charme. Voici les fleurs les plus représentatives de l’île.
Rose de porcelaine
Cette vivace tropicale d’une grande beauté est très populaire pour constituer des bouquets originaux. Plante de la même famille que le gingembre, elle est également nommée “gingembre tropical”.
Originaire d’Asie du Sud Est, (Malaisie, Indonésie), ses longues tiges peuvent atteindre 90 cm, tandis que la plante peut s’élever à une hauteur de 6 mètres. La fleur est spectaculaire, d’une telle perfection que l’on pourrait croire à une reproduction artificielle.
Balisier des Caraïbes
Une plante vivace tropicale, appelée aussi Heliconia, originaire des Antilles pouvant atteindre 5 mètres de haut. La fleur est facilement reconnaissable à sa forme applatie de couleur rouge orange.
C’est une fleur typique de la Martinique tant elle symbolise parfaitement la beauté et l’exubérance des fleurs exotiques. Selon Aimé Césaire, cette fleur est représentative de la blessure historique du monde noir, elle est donc un symbole politique fort pour la Martinique.
Hibiscus
Magnifique arbuste tropical donnant des fleurs aux couleurs vives, l’hibiscus, également appelé Althéa, est originaire d’Asie et de Polynésie. Les fleurs d’hibiscus composent les couronnes des polynésiennes. En Afrique on le nomme Bissap et sert à confectionner une délicieuse boisson du même nom.
L’hibiscus appartient à l’espèce des malvacées qui comporte plus de 150 variétés, et l’arbuste peut atteindre une taille comprise entre 2 et 4 mètres de haut.
L’oiseau de paradis
Autrement appelé Strelitzia, est une plante originaire d’Afrique du Sud pouvant atteindre jusqu’à 2 mètres de haut. La Strelitzia doit son surnom à sa forte ressemblance à une tête d’oiseau de couleur orange. C’est une plante ornementale fréquente qui s’adapte très bien aux climats tropicaux.
Anthurium ou Langue de feu
Cette plante tropicale originaire d’Amérique du Sud est très populaire pour la confection de bouquets de fleurs. Très prisée, sa culture diminue en Martinique, et fait l’objet de mesures de préservation au Parc Naturel Régional de Martinique. Attention, il s’agit d’une plante toxique que l’on doit garder hors de portée des enfants et des animaux domestiques.
Bougainvilliers
C’est un arbuste épineux grimpant très coloré originaire des régions tropicales d’Amérique du Sud. Récolté au Brésil lors d’une expédition de Louis Antoine de Bougainville, il sera nommé ainsi en hommage à l’explorateur français. On confond souvent les pétales colorés avec les fleurs, en réalité ces dernières sont blanches et toutes petites.
Fleur de bananier
Tout le monde connaît la banane, un peu moins le bananier, et beaucoup moins les fleurs de celui-ci. Et pourtant la fleur de bananier est magnifique, celle-ci pousse en même temps que son fruit, au bout du régime. La fleur de bananier est comestible, même si elle est très acide, et demande une préparation particulière.
Fleur de gingembre ruche
C’est une fleur avant tout décorative, que l’on trouve fréquemment dans les jardins tropicaux. Reconnaissable immédiatement à son aspect faisant penser à une ruche, c’est une plante herbacée vivace dont les longues feuilles peuvent s’élancer jusqu’à 2 mètres de hauteur.
Flamboyant
Le flamboyant vient de l’île de Madagascar, dans l’Océan Indien, qui lors de la floraison se pare entièrement de fleurs rouges d’une grande beauté. Cet arbre est répandu aux Antilles, où il peut atteindre jusqu’à dix mètres de haut. Les fleurs du flamboyant font l’effet d’un feu d’artifice de couleur rouge toujours très impressionnant à voir.
La faune de Martinique
L’animal symbolique de la Martinique est le colibri, mais l’île compte de nombreuses espèces endémiques. Si la faune terrestre est en grande partie menacée, la faune maritime reste encore très variée, bien qu’elle aussi fragilisée par les techniques locales de pêche.
La faune terrestre
La Martinique comporte peu d’espèces animales indigènes. La plupart ont été introduites par les hommes au fil des siècles. Parmi les animaux sauvages les plus répandus on trouve une espèce de mygale, les matoutous falaises, qui sont une espèce endémique.
Deux espèces d’iguanes (iguane vert et l’iguane delicatissima), et le fameux serpent “fer de lance”, (kravat en créole). C’est pour diminuer la population de ces serpents dangereux pour l’homme qui étaient présents en très grand nombre dans l’île que les européens ont introduit la mangouste. Mais cela eut des conséquences imprévues car les mangoustes ont également éliminé de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux aujourd’hui disparues.
Au registre des espèces disparues en Martinique, on compte tous les perroquets (pourtant nombreux dans les Antilles avant l’arrivée des européens), les flamands roses, le boa constrictor. Parmi les espèces en voie de disparition, on peut noter la mygale de Martinique, l’iguane des Petites Antilles, un grand nombre d’oiseaux…
La Martinique compte 17 espèces de mammifères terrestres. Parmi celles-ci, seules les chauves-souris sont originaires de l’île. N’oublions cependant pas le manicou, ce petit marsupial de la taille d’un chat peut se croiser la nuit à l’allure si inoffensive.
Deux mammifères terrestres ont complètement disparu du territoire martiniquais : le rat musqué de Martinique, et l’Agouti qui est également un rongeur dont la chair très recherchée a causé sa disparition.
Les oiseaux de Martinique
On dénombre une quarantaine d’espèces d’oiseaux en Martinique. Beaucoup d’espèces indigènes ont complètement disparu, et de nombreuses autres sont en danger. L’espèce la plus emblématique est le colibri, dont on peut rencontrer 4 types différents sur l’île : le “colibri madère” qui vit en forêt humide de montagne, le “colibri falle vert” qui se trouve dans les zones plus sèches près des côtes, le “colibri huppé”, le plus petit de tous, que l’on retrouve un peu partout, et enfin le “colibri à tête bleu” essentiellement présent dans les zones montagneuses.
Le nom de colibri a été donné par les indiens Caraïbe, et ensuite repris par les français. Le colibri pouvait se manger, même si une fois plus plumé il n’était guère plus gros qu’une noisette, et ne présentait guère d’intérêt alimentaire. Il était surtout chassé par les enfants pour en faire des objets de décoration.
Les reptiles et amphibiens de Martinique
Ces espèces, originaires d’Amérique du Sud et des Grandes Antilles, sont probablement arrivées en s’échouant sur les bords des côtes martiniquaises. Mais l’arrivée de l’homme met ces espèces en grand danger que ce soit par la chasse, la privation de leur habitat naturel, ou de leur approvisionnement en nourriture. Il y a avait pourtant un grand nombre d’iguanes et de tortues à l’arrivée des européens.
La tortue Luth
La plus grande des tortues marines était très présente en Martinique. Elle mesure environ 1.7 mètres et peut peser jusqu’à 400 kilos. Se nourrissant essentiellement de méduses, les tortues Luth reviennent régulièrement sur les plages de Martinique afin de pondre leurs œufs.
Malgré que les tortues Luth soient protégées dans les Antilles françaises elles sont gravement menacées que ce soit par le braconnage, la capture accidentelle dans les filets de pêche, ou bien à cause de la destruction des sites de pontes, et de ses œufs. Elle a été en outre très consommée pour sa chair depuis l’arrivée des colons.
L’iguane des Petites Antilles Il est surtout visible sur l’îlet Chancel, d’où il est originaire. Il mesure 170 cm et se nourrit essentiellement de feuilles et de fruits. L’iguane est maintenant en voie de disparition après avoir été beaucoup chassé lui aussi.
Le trigonocéphale de la Martinique Appelé “fer de lance” est un serpent venimeux pouvant atteindre 1 mètre de long. Il était présent en abondance à l’arrivée des européens, mais fut vite considéré comme une menace en raison de sa dangerosité.
Il est devenu rare en Martinique, de plus il fuit l’homme dont il ressent les mouvements sur le sol. Il n’y a guère que les agriculteurs cultivant la canne à sucre qui peuvent tomber nez à nez avec lui. Sa morsure doit être traitée rapidement.
La faune aquatique
La Martinique dispose d’un environnement marin d’une grande richesse. Bordée par l’océan Atlantique, la mer Caraïbe, ses eaux chaudes sont le lieu de vie de nombreuses espèces marines et sous-marines. Parmi elles, un très grand nombre d’espèces endémiques.
Du point de vue de la faune aquatique, on considère la zone caraïbe comme étant la plus riche et la plus diversifiée de toute la zone Atlantique. On estime que la région Caraïbe comprend 70 espèces de coraux, plus de 1200 de mollusques et 600 espèces de poissons. Ici les beautés de la mer viennent compléter le tableau paradisiaque de l’île aux fleurs.
Si vous aimez les barrières de corail, les dauphins, les poissons exotiques de toutes les couleurs, c’est par là. Vous êtes au bon endroit. Avant de découvrir cette faune extraordinaire, nous allons d’abord nous intéresser à l’écosystème au sein duquel elle se développe.
Les écosystèmes côtiers de la Martinique
Les côtes martiniquaises constituent à elles seules une merveille de la nature. Fruit d’une combinaison unique, le littoral est entouré de ce qu’on pourrait comparer à trois couches de protection qui interagissent entre elles.
Cette protection se caractérise par un triple écosystème qui comprend la mangrove, les herbiers et les récifs de corail. Ces trois écosystèmes sont dépendants les uns des autres, et interagissent entre eux de façon complexe.
Ainsi le corail protège les herbiers et la mangrove de la puissance des vagues, tandis que ces derniers protègent le récif corallien en retenant la terre et toutes les pollutions pouvant venir du rivage. Les herbiers abritent également une soixantaine d’espèces de poissons, mais aussi des oursins, étoiles de mer, mollusques et autres hippocampes.
Le rôle essentiel de la barrière de corail
La côte Atlantique est bordée dans son ensemble par un grand récif corallien qui la protège des vagues. Mais ce n’est pas le seul rôle de la barrière de corail qui sert également d’abri aux poissons du large et à la faune sédentaire. La barrière de corail est composée d’éponges, de gorgones et bien sûr de coraux.
Ils sont indispensables car ils constituent à la fois un habitat et une source de nourriture pour de nombreuses espèces et organismes vivants. Mais le corail est fragile et sa survie dépend du respect de conditions strictes.
Ainsi, il a besoin que la température de l’eau soit comprise entre 25 ° et 29 ° C. Dès que la température de la mer dépasse les 29 ° C, le corail se met à blanchir, ce qui à long terme peut entraîner une mortalité massive. Le danger est que la barrière de corail ne se détruise plus vite qu’elle ne se construise. Car le processus est très lent et une barrière de corail peut mettre des milliers d’années à se constituer, au rythme de croissance de 2 millimètres par an !
Hélas, les dernières études ont montré que seuls 15 à 20 % des écosystèmes marins de Martinique possédaient encore des communautés coralliennes florissantes.
La prolifération des algues est une autre cause de la destruction des coraux en Martinique. Cette algue, la sargasse, a conduit à la quasi disparition de nombreux récifs coralliens en Guadeloupe et Martinique. Il s’agit de la plus grande menace pour cet écosystème.
Les mammifères marins de Martinique
On peut observer 26 espèces de mammifères marins en Martinique. De la baleine à bosse, aux dauphins, en passant par le cachalot pour ne parler que des plus impressionnants.
Dauphins
Les dauphins sont des mammifères appartenant à la famille des cétacés. Dans les eaux de Martinique on peut trouver trois espèces de dauphins : le grand dauphin, le dauphin tacheté pantropical, et enfin le dauphin de Fraser.
Les dauphins semblent apprécier la compagnie des hommes. Même si certaines espèces sont solitaires. En Martinique, il est possible de faire des excursions en mer à la rencontre de ces magnifiques mammifères. Voire d’avoir le privilège de pouvoir nager au milieu d’eux.
La baleine à bosse
On l’appelle mégaptère, ou jubarte, la baleine à bosse est un mastodonte dont le poids est en moyenne de 25 tonnes pour une taille pouvant aller jusqu’à 25 mètres. Excusez du peu ! Pourquoi “à bosse” ? La baleine n’est pas bossue, mais elle fait le dos rond avant de plonger dans la mer.
Elle possède également la particularité d’émettre des “chants” particulièrement élaborés. Les baleines à bosses sont migratrices, pendant l’été elles parcourent les eaux froides à la recherche de nourriture. Tandis que l’hiver, elles viennent dans les eaux tropicales chaudes pour s’accoupler et se reproduire.
La baleine à bosse est un redoutable prédateur pour les petites proies telles que les harengs, sardines, et de petits crustacés d’eaux froides nommé krill. Elle a développé des techniques de pêche assez élaborées, se servant de ses nageoires pour “assommer” ses proies en tapant à la surface de l’eau, ou bien la technique dite du “filet à bulles”, qui consiste à une attaque groupée de plusieurs baleines contre un banc de poisson.
Chaque baleine fait des bulles créant une barrière autour du banc, acculant les poissons dans un filet de bulles qui se resserre petit à petit. Jusqu’au moment où les baleines engloutissent les poissons ainsi regroupés au même endroit.
Lamantin des Antilles
Ce mammifère marin herbivore est souvent appelé “vache de mer”. Son nom lui vient du fait qu’il passe le plus clair de son temps (environ 6 à 8 heures par jour) à brouter paisiblement des algues marines. Le reste du temps, le lamantin le passe à dormir, ou plutôt à somnoler en eaux peu profondes, puisque ce mammifère doit remonter régulièrement à la surface pour respirer. Le lamantin est une espèce en danger dans le monde.
Les poissons de Martinique
Les eaux chaudes de Martinique sont peuplées d’une multitude de poissons multicolores aux formes exotiques et surprenantes. Ces poissons régalent les yeux des plongeurs, mais aussi parfois nos papilles quand ils se retrouvent dans nos assiettes. Voici un petit éventail des poissons que vous trouverez dans les eaux bleues de la côte Caraïbe ou Atlantique.
Argentés
On nomme ainsi ce groupe de poissons présentant une queue fourchue et une couleur argentée comme les carangues. Ces derniers sont fréquents le long des côtes martiniquaises, où ils tentent des incursions dans la barrière de corail pour chasser les petits poissons qui y trouvent refuge.
Barracuda
Le barracuda est une redoutable prédateur pouvant mesurer jusqu’à 1.5 mètres. Malgré sa taille et ses mâchoires peu rassurantes, il ne représente aucun danger pour l’homme.
Demoiselles
Ces magnifiques petits poissons multicolores (8 à 15 cm) se trouvent fréquemment dans les barrières de corail. On regroupe sous le nom de “demoiselles” plusieurs espèces de poissons vivant dans les massifs coralliens, nommés ainsi en raison de leurs couleurs chatoyantes, leur petite taille et leur beauté.
Poisson soldat
Le poisson soldat est une appellation qui regroupe plusieurs espèces du genre Holocentrus. Leurs nageoires sont garnies d’épines, et peuvent mesurer jusqu’à 60 cm. Ils sont appelés mardigan ou cardinal dans les Antilles.
Poissons volants
Les poissons volants se trouvent dans tous les océans, mais ils affectionnent les eaux chaudes des régions tropicales. Ils sont de la famille des Exocoetidae, parfois appelés exocet. Leur nom leur vient de leurs nageoires particulièrement développées qui peuvent faire penser à des ailes et leur permette de faire des bonds hors de l’eau.
Murène
Les murènes sont des poissons de la famille des anguilles. La plupart des murènes mesurent 1.5 mètres de longueur, mais la plus grande peut même atteindre 4 mètres. Les murènes sont fréquentes dans les eaux tropicales, où elles aiment se reproduire. On retrouve les murènes jusqu’à une centaine de mètres de profondeur, mais parfois aussi proche de la surface où elles se cachent dans les rochers et les crevasses. Elles n’attaquent l’homme que si elles se sentent menacées, autrement elles préfèrent largement se cacher.
Hippocampe
Appelé aussi cheval de mer, c’est un poisson au corps cuirassé se déplaçant verticalement à l’aide d’une nageoire dorsale. Les hippocampes sont parmi les poissons exotiques les plus connus et les plus appréciés des touristes. On en dénombre plus de 220 espèces, et leur durée de vie varie de 2 à 4 ans. Victime de leur originalité et de leur beauté, leur destin est souvent de finir vendus en souvenirs sur les marchés.
Poisson Ange des Caraïbes
Ces poissons multicolores en forme de disque peuvent atteindre une taille de 45 centimètres de long. Ils se déplacent gracieusement entre 6 et 25 mètres de profondeur. On trouve le poisson ange dans les récifs coralliens ou il puise son alimentation, et peut trouver refuge dans les anfractuosités des rochers. Le poisson ange est comestible, et se trouve sur tous les marchés de Martinique parfois sous le nom de portuguais, ou bien de platine. A noter que les poissons anges changent plusieurs fois d’apparence au cours de leur vie en fonction de leur âge.
Diodon
Ce poisson en boule hérissé d’épines, est souvent appelé “poisson hérisson”, ou “poisson porc épic”. Il se caractérise par un mode de défense très particulier. Il se gonfle très rapidement en cas de danger afin de faire fuir son prédateur. Mais ce n’est pas tout, les diodons accumulent une toxine sur la pointe de leurs piquants qui est mortellement venimeuse. Même cuits, ces poissons restent potentiellement toxiques pour l’homme. Reste que le diodon une fois séché est souvent vendu comme un souvenir pour les touristes.
Platax
Ce sont de gros poissons très aplatis et allongés verticalement, plus hauts que longs, aux couleurs bleutés. Il peut atteindre jusqu’à 60 cm de long et vit dans les eaux subtropicales. Ils sont très prisés dans les aquariums en tant que poisson exotique.
Poisson lion
Ce poisson de la famille des rascasses est très venimeux. Il vaut mieux se fier à son apparence agressive, et disons le, épineuse. Chaque nageoire dorsale est hérissée d’épines venimeuses En effet, leur piqûre peut être très douloureuse, et dans de rares cas mortelle pour l’homme.
Poisson coffre
Comme son nom l’indique, le poisson coffre fait penser à une petite boîte carrée, ou hexagonale. Le poisson coffre possèdes des tâches rondes et régulières, et sa robe est jaune ou de couleur sombre. Le poisson coffre possède une espèce d’armure osseuse hexagonale qui lui permet de se protéger de ses prédateurs. Il a également la capacité de se gonfler, et de se dégonfler, pouvant perdre jusqu’à un tiers de son volume apparent. Il a été démontré que sa corpulence lui permet d’effectuer des mouvements complexes dans l’eau. Il inspire même des concepteurs de véhicules sous-marin voulant reproduire son hydrodynamique si particulière.
Chevaliers
Le chevalier regroupe plusieurs familles de poissons de genres divers. Le chevalier est un poisson à la nageoire dorsale très longue vivant principalement dans les fonds marins, et les anfractuosités des coraux.
Raies
Les raies sont des poissons aux corps aplatis et possédant de grandes nageoires pectorales. On compte plus de 500 espèces de raies, mais hélas celles-ci sont en voie de disparition à cause de la surpêche. Les raies sont parfois pourvues d’un dard dont la piqûre est très douloureuse, et parfois mortelle pour l’homme.
Les mollusques, méduses, anémones et étoiles de mer de Martinique
Mais la mer est également pleine de toutes ces petites bêtes auxquelles on ne prête pas attention de prime abord. Comme les invertébrés qui représentent 85 % de la faune sous-marine martiniquaise. La Martinique compte 22 espèces de mollusques endémiques recensées par les scientifiques.
Bernard l’ermite
On regroupe sous ce terme plusieurs espèces de crustacés connus pour occuper les coquilles villes de mollusques qu’ils doivent abandonner lorsque leur accroissement de taille l’exige. Le changement de coquille est une phase dangereuse pour le Bernard l’ermite qui se retrouve à la merci de ses prédateurs. Cela provoque un comportement social intriguant chez ce mollusque, où l’on voit plusieurs spécimens se réunir autour d’une coquille vide. Chacun d’entre eux passant dans la coquille de l’autre, ne laissant vide que la plus petite des coquilles. Le Bernard l’ermite se trouve en abondance en Martinique, sur les plages, dans la mangrove et même jusque dans les campagnes.
Anémones de mer
Il s’agit d’un animal marin dépourvu de squelette qui vit accroché à un support fixe. Sa taille peut atteindre jusqu’à 2 mètres de diamètre, de son corps rayonnent des tentacules de différentes formes disposés en cercles concentriques autour de sa bouche. Si les anémones sont sédentaires, elles peuvent néanmoins se déplacer en glissant sur le fond, et même nager en cas d’attaque d’un prédateur.
Étoiles de mer
Qui n’a jamais admiré ces images de fonds marins exotiques peuplés de poissons multicolores et d’étoiles de mer ? Ces animaux très colorés symbolisent merveilleusement les vacances à la plage. Les étoiles de mer peuvent prendre des formes originales et très variées, en boules, ou bien avec des formes très complexes. On dénombre pas moins de 1500 espèces, dont l’espérance de vie peut atteindre quatre à cinq ans. Ce sont des espèces omnivores capables de manger des crabes et autres mollusques.
Méduses
Les méduses aiment les eaux chaudes, elles sont donc présentes dans les eaux martiniquaises dont la température ne baisse pas au-dessous de 25 ° C. Si la plupart de ces êtres gélatineux sont inoffensifs pour l’homme, leur piqûre urticante peut s’avérer être une expérience aussi désagréable que douloureuse. Il n’en reste pas moins que les méduses dégagent une certaine beauté. Elles fascinent autant qu’elles effraient
Oursins
En Martinique, on trouve une varieté d’oursin, l’oursin blanc, surnommé “caviar des Antilles”, qui est un met particulièrement recherché. C’est une espèce protégée dont le prix au kilo peut atteindre 70 euros. Seuls quelques professionnels sont habilités à pêcher cet oursin dans l’île. En effet, sa disparition a un effet négatif c’est de créer une prolifération d’algues qui nuisent à la barrière de corail. De ce fait, la pêche est soumise à des règles très spécifiques, les plongeurs ne peuvent plonger qu’en apnée à partir d’un bateau de pêche professionnel.