La Martinique et la Guadeloupe, les deux îles sœurs séparées par plus d’une centaine de kilomètres, se retrouvent une fois de plus encore plus éloignées qu’auparavant. En effet, on constate depuis quelques mois que les prix des billets d’avion inter-îles subissent une augmentation significative, et ce n’est peut-être pas prêt de s’arrêter ! Décryptage.
L’aéroport Aimé Césaire en Martinique est l’un des points essentiels du trafic aérien entre les deux îles où ce sont près de 21% des voyageurs qui effectuent ce voyage de près de 1h30 pour rejoindre l’aéroport de Guadeloupe. Les prix des billets allant dorénavant de 400 à 500 euros sont devenus un frein pour les voyageurs qui ne peuvent plus se permettre aussi souvent qu’auparavant de faire une escapade le temps d’un week-end en famille ou entre amis, pour le travail, pour les vacances ou pour une durée prolongée sur “l’île aux papillons”.
Inflation et surcoûts : les défis économiques du transport aérien en 2023
Alors même que l’inflation atteint des records dans les Antilles françaises, c’est un nouveau coup dur, qui risque bien de ne pas s’arranger avec tous les surcoûts et autres dépenses liés au pétrole ou encore à l’entretien des avions, notamment. Ces augmentations de prix se font aussi ressentir à l’international où les prix ont littéralement bondi en 2023 ! Ils coûtent en moyenne 23% plus cher que durant l’année 2019 !
Ce sont deux compagnies aériennes qui s’occupent des trajets de la Martinique vers la Guadeloupe et inversement : Air France et Air Caraïbes suite à la liquidation du Groupe Caire dont faisait partie Air Antilles. Cependant, celui-ci qui a depuis trouvé un repreneur grâce au partenariat public-privé entre la Collectivité de Saint-Martin et Edéis, devrait permettre à la Martinique et la Guadeloupe d’être liées par une troisième compagnie qui permettrait aussi des vols vers la Barbade, Punta Cana, Port-au-Prince, Porto Rico, Saint Domingue, Sainte Lucie, la Guyane, la Dominique ou encore Miami. Suite à cette reprise, ce sont finalement les destinations de Saint-Barthélemy, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Martin qui continueront leurs dessertes, les autres étant abandonnées pour une durée indéterminée ! Air Antilles devra sans doute, lui aussi, s’adapter aux nouvelles contraintes financières auxquelles sont déjà exposés ses concurrents. Au grand dam des voyageurs antillais !
Reste encore à savoir, dans le cas où ces augmentations perdurent, si elles vont encore plus impacter le tourisme sur les deux îles sur le long terme.
Et vous, que pensez-vous de ces augmentations de prix ?