Les deux années qui viennent de s’écouler ont complètement bouleversé nos vies. Effet de mode ou changement plus profond, même notre façon de consommer, de manger, de jeter évolue. La Martinique n’est pas épargnée par ce phénomène, qui, en plus d’être une opportunité pour l’entreprenariat local, est aussi un moyen de se réconcilier avec notre culture, nos fruits, nos légumes et nos traditions.

Les initiatives locales qui encouragent le changement
Si l’on décide de voir le verre à moitié plein, et donc, comme le préconise la sémantique latine, de voir dans la crise la chance de faire des choix, nous pouvons dire que la crise sanitaire, à coup de confinements et de restrictions, nous a obligés à revoir nos habitudes. Ces changements sont soutenus par des initiatives locales. Avec un peu de recul, se pose la question de l’œuf et de la poule. Est-ce que ces initiatives ont été mises en lumière à cause (ou grâce ?) à la crise, ou est-ce la crise qui les a fait émerger ? Nous laissons là notre réflexion, car quelle que soit cette temporalité, l’essentiel est le résultat. Nos habitudes de consommation sont en train de changer : Cerise Peyi, Les Saveurs de Waël, La Ptite Ferme Eco, Tanou Bio, Petit Cocotier, Kay Gabie et Gabou, et bien d’autres entreprises participent à cette révolution en valorisant des assiettes saines, une consommation à la fois économique et écologique.

Consommer essentiel
Lorsque les restaurants sont fermés, et que l’état décide de ce qui est essentiel, impossible de ne pas repenser nos modes de vie, à commencer par nos assiettes. Lorsque même l’air devient notre ennemi, c’est le moment de remettre au goût du jour la maxime bien connue “un esprit sain dans un corps sain”. Un principe qui anime de plus en plus de Martiniquais qui ont découvert ou redécouvert les joies du jardin grâce notamment aux concepts de livraison de paniers frais et locaux. Mieux encore, qui ont découvert avec les Saveurs de Waël, que l’éco-consommation était en marche. Avec son idée de boutique zéro déchets, chacun amène ce dont il a besoin pour faire ses courses. Bocaux vides et autres paniers maison permettent alors de faire ses courses en préservant la nature. Pour Petit Cocotier et Tanou Bio, le changement passe par le fait de rendre la nature et le meilleur de la ferme accessible à tous. L’un comme l’autre contribuent à assainir nos assiettes tout en misant sur les saveurs locales. Un nombre de commandes croissant qui colle avec la forte progression de connexions aux comptes et aux sites des blogueuses culinaires.