L'abolition de l'esclavage en Martinique ! đŽâšÂ
Il y a trÚs exactement 169 ans, les premiÚres lignes d'un chapitre de l'histoire de la Martinique se dévoilaient.
Le 22 Mai 1848, la Martinique se dĂ©fait de ses chaĂźnes, les esclaves sont affranchis, c'est l'abolition de l'esclavage. Chaque annĂ©e Ă la mĂȘme date, c'est l'Ăźle tout entiĂšre qui commĂ©more ce jour, qui revĂȘt une importance de premier ordre.
Petite nuance historique, relativement méconnue, ce jour marque non pas la commémoration du décret abolissant l'esclavage, mais bien la révolte des esclaves dans la ville de Saint-Pierre, qui a grandement participé à leur libération. L'arrivée du décret déclarant l'abolition tardait grandement, les esclaves se sont alors rassemblés, soutenus par des mulùtres émancipés, pour réclamer la fin immédiate de la traite.
Désormais jour férié, mais aussi et surtout l'occasion de revenir aux fondamentaux de la culture et du partage entre amis et en famille.
Des visages...
Si le nom de l'abolitionniste Victor SchĆlcher vous est familier, peut-ĂȘtre moins celui de Cyrille Bissette. NĂ© de parents mulĂątres, il a participĂ© Ă la lutte pour l'Ă©mancipation immĂ©diate des esclaves et fut aussi une grande figure de l'abolition.
Au dĂ©but des annĂ©es 1830, en vĂ©ritable avant-gardiste, il Ă©tablit un dĂ©cret comprenant entre autres les points suivants : "libres et Ă©gaux en droits sans distinction de couleur" (article 1), avec tous les "droits de famille, civils et politiques, au mĂȘme titre que les autres citoyens français" (article 2).
Des "écoles gratuites et obligatoires pour l'instruction civile et religieuse des cultivateurs seraient ouvertes dans toutes les communes des différentes colonies françaises" (article 4).
Ce texte contribuera à influencer les mentalités de l'époque et participera aussi à la création de la "La Revue abolitionniste", également fondée par Bissette.
Dans le Nord...
Ce jour est souvent l'occasion de faire rugir les tambours BĂšlĂš, les Ti-bwa, les conques de Lambi et de participer au "LasotĂš".
Des hommes se munissent de houes et autres fourches et commencent à labourer la terre, au rythme des tambours et autres instruments emblématiques de l'ßle.
Autour de la mĂȘme ferveur, ce travail de la terre est symbole d'union, de symbiose et de solidaritĂ©.
Conférences, marches, concerts, représentations théùtrales dans les établissements scolaires.
Un devoir de mĂ©moire entretenu et cĂ©lĂ©brĂ© dans les quatre coins de la Martinique, toujours dans la mĂȘme ferveur et surtout sans distinction de couleur ; chacun est invitĂ© Ă comprendre ce pan de l'histoire martiniquaise et commĂ©morer Ă sa façon. L'occasion de s'exprimer... en toute libertĂ©. đđș
L'abolition de l'esclavage en Martinique ! đŽâšÂ
Il y a trĂšs exactement 169 ans, les premiĂšres lignes d'un chapitre de l'histoire de la Martinique se dĂ©voilaient. Le 22 Mai 1848, la Martinique se dĂ©fait de ses chaĂźnes, les esclaves sont affranchis, c'est l'abolition de l'esclavage. Chaque annĂ©e Ă la mĂȘme date, c'est l'Ăźle tout entiĂšre qui commĂ©more ce jour, qui revĂȘt une importance de premier ordre. Petite nuance historique, relativement mĂ©connue, ce jour marque non pas la commĂ©moration du dĂ©cret abolissant l'esclavage, mais bien la rĂ©volte des esclaves dans la ville de Saint-Pierre, qui a grandement participĂ© Ă leur libĂ©ration. L'arrivĂ©e du dĂ©cret dĂ©clarant l'abolition tardait grandement, les esclaves se sont alors rassemblĂ©s, soutenus par des mulĂątres Ă©mancipĂ©s, pour rĂ©clamer la fin immĂ©diate de la traite. DĂ©sormais jour fĂ©riĂ©, mais aussi et surtout l'occasion de revenir aux fondamentaux de la culture et du partage entre amis et en famille. Des visages... Si le nom de l'abolitionniste Victor SchĆlcher vous est familier, peut-ĂȘtre moins celui de Cyrille Bissette. NĂ© de parents mulĂątres, il a participĂ© Ă la lutte pour l'Ă©mancipation immĂ©diate des esclaves et fut aussi une grande figure de l'abolition. Au dĂ©but des annĂ©es 1830, en vĂ©ritable avant-gardiste, il Ă©tablit un dĂ©cret comprenant entre autres les points suivants : "libres et Ă©gaux en droits sans distinction de couleur" (article 1), avec tous les "droits de famille, civils et politiques, au mĂȘme titre que les autres citoyens français" (article 2). Des "Ă©coles gratuites et obligatoires pour l'instruction civile et religieuse des cultivateurs seraient ouvertes dans toutes les communes des diffĂ©rentes colonies françaises" (article 4). Ce texte contribuera Ă influencer les mentalitĂ©s de l'Ă©poque et participera aussi Ă la crĂ©ation de la "La Revue abolitionniste", Ă©galement fondĂ©e par Bissette. Dans le Nord... Ce jour est souvent l'occasion de faire rugir les tambours BĂšlĂš, les Ti-bwa, les conques de Lambi et de participer au "LasotĂš". Des hommes se munissent de houes et autres fourches et commencent Ă labourer la terre, au rythme des tambours et autres instruments emblĂ©matiques de l'Ăźle. Autour de la mĂȘme ferveur, ce travail de la terre est symbole d'union, de symbiose et de solidaritĂ©. ConfĂ©rences, marches, concerts, reprĂ©sentations thĂ©Ăątrales dans les Ă©tablissements scolaires. Un devoir de mĂ©moire entretenu et cĂ©lĂ©brĂ© dans les quatre coins de la Martinique, toujours dans la mĂȘme ferveur et surtout sans distinction de couleur ; chacun est invitĂ© Ă comprendre ce pan de l'histoire martiniquaise et commĂ©morer Ă sa façon. L'occasion de s'exprimer... en toute libertĂ©. đđș