Centre de la martinique

…isme/voyage/infos-pratiques/reserver-son-vol/), du nom du grand poète, intellectuel et homme politique martiniquais.

Le Lamentin est la deuxième ville de Martinique en nombre d’habitants, et c’est également un important pôle industriel. Il s’agit en outre d’un carrefour stratégique reliant le nord et le sud de l’île. SI 100 % des touristes arrivent en Martinique via le Lamentin, peu s’y attardent. Ici, nous sommes loin des paysages de cartes postales du sud, et plus proches des nuisances des grandes villes de métropole.

Zones industrielles, embouteillages interminables, raffineries et centres commerciaux font partie du paysage de la ville, mais ce sont ces atouts qui en font une des villes les plus dynamiques de Martinique. Le Lamentin est synonyme de shopping et de démarches administratives pour nombre de martiniquais. Il faut néanmoins signaler la présence de la distillerie La Favorite, l’une des dernières entreprises familiales du secteur. Le rhum est encore produit de manière artisanale, il est connu pour être le plus doux de Martinique. A visiter avant le retour en métropole histoire d’atténuer la tristesse du départ.

Saint Joseph, la paroisse de Rivière Blanche

La ville de Saint Joseph était au départ un quartier au nord du Lamentin, nommé paroisse Rivière-Blanche. C’est en 1888 que la paroisse devient une commune à part entière. Saint Joseph est située à côté du Gros-Morne et ne dispose pas d’accès à la mer. Mais les joséphins, c’est ainsi que l’on nomme les habitants, peuvent néanmoins se consoler avec deux rivières : la Rivière Blanche et la Rivière Lézarde.

La présence de cours d’eau, ainsi que la pluviométrie, font de cette ville de montagne le château d’eau de la Martinique. Cette ville à la végétation abondante fera le bonheur des amoureux de nature et de randonnée. Dans ce registre, ne manquez pas le Coeur Bouliki, petit espace naturel en bordure de la rivière blanche, qui est le lieu idéal pour faire des piques nique et des balades de toute beauté dans la forêt tropicale.

Schoelcher, la banlieue de Fort de France

D’abord nommée Case Navire, la ville fut créée en 1888 lorsque son territoire fut séparé de celui de Fort de France. Un an plus tard, la ville est renommée en hommage à Victor Schoelcher, célèbre figure anti esclavagiste. C’est la quatrième ville la plus peuplée de Martinique. Située à côté de Fort de France, les deux villes se touchent, et se confondent au point que l’on peut considérer Schoelcher comme la banlieue de la “capitale”. C’est également une ville universitaire qui abrite l’Université des Antilles et de la Guyane avec ses 6 000 étudiants, ainsi que de nombreux bâtiments administratifs.

C’est à Schoelcher que se trouve le Palais des Congrès de Madiana, le seul complexe cinématographique de l’île. Mais Schoelcher n’est pas qu’une simple extension de la capitale , c’est une commune pleine de charme avec son port de plaisance et sa magnifique vue sur la baie de Fort de France. A quelques minutes à peine du centre-ville se trouve une charmante plage de sable fin, il y en a cinq en tout à proximité, (l’Anse Madame, la plage de la Batelière et la plage de Madiana pour les plus connues).

Comme ailleurs en Martinique, les pêcheurs sont présents sur les plages et il est possible de leur acheter directement le produit de leur pêche. La commune de Schoelcher est un concentré de Martinique avec ses restaurants, ses piques niques en famille, et son charmant petit bourg où règne une joyeuse effervescence.

Fort de France, le coeur battant de la Martinique

Fort de France est souvent considérée comme la “capitale” de la Martinique, ce qui n’est techniquement pas le cas puisque l’île n’est pas un pays, mais à la fois une région et un département. C’est donc le chef-lieu de la région Martinique. Mais c’est bien sûr une façon de souligner l’importance capitale de la ville, ainsi que la forte identité de l’île.

En effet, Fort de France est la ville numéro un en nombre d’habitants, (presque 85 000), c’est également celle qui concentre les activités politiques, économiques. Située à l’ouest de l’île, bordant la mer des Caraïbes, la ville de Fort de France occupe une position à la fois centrale et stratégique et a longtemps été en concurrence avec Saint Pierre, avant la destruction de celle-ci lors de l’éruption du volcan de la montagne Pelée.

A l’origine de la ville un simple fort nommé Fort Royal bâti au XVII e siècle pour protéger l’île face aux multiples tentatives d’invasion anglaises. C’est sous le règne de l’Empire en 1807 que la ville devient le chef-lieu de la colonie et prend le nom de Fort de France, et conserve ce nom même pendant la période de l’occupation britannique de 1809 à 1815.

Fort de France malgré son importance au niveau administratif et militaire est longtemps restée dans l’ombre de Saint Pierre qui jouit d’un rayonnement culturel très important dans toutes les Antilles. Avec l’abolition de l’esclavage, la ville voit l’arrivée d’un afflux de population de personnes désormais libres, ce qui consacre son essor. La destruction de Saint Pierre contribue également à concentrer la population à Fort de France.

Côté touristique, Fort de France n’est pas en reste avec de nombreuses attractions à ne pas rater. Citons notamment les nombreux marchés qui se répartissent en fonction de leur spécialités : fruits et légumes, artisanat local, poissons, épices, viandes. Des marchés qui font le bonheur des touristes tant ils permettent de se plonger dans l’atmosphère unique de la Martinique. Les visiteurs de passage apprécieront également la visite du Fort Saint Louis, la bibliothèque Schoelcher classée monument historique, ainsi que la cathédrale Saint Louis.

Les principales attractions du centre de la Martinique

Vous l’aurez compris, la partie centre de la Martinique est stratégiquement incontournable pour des raisons politiques, économiques et administratives. Mais il recèle également de nombreuses attractions touristiques, de belles plages et de belles balades. Voici un petit tour non exhaustif de ce que vous ne devez pas rater lors de votre séjour dans cette partie de l’île.

Le fort Saint Louis

Plongez au cœur de la riche histoire militaire de la Martinique avec la visite du Fort Saint Louis à Fort de France. Cet élément central de la défense de l’île, particulièrement lors de la période troublée des guerres entre nations européennes pour le contrôle des richesses du nouveau monde, offre un véritable voyage à travers le temps. Classé monument historique, ce fort de type Vauban a été bâti pour assurer la protection de la baie qui est le lieu de mouillage de nombreux navires qu’ils soient commerciaux, ou militaires.

A l’origine, il s’agissait de simples palissades érigées en 1637 sur ordre de Du Parquet, alors Lieutenant Général de Martinique, sur la presqu’île nommée “Cul de Sac Royal”. Les fortifications s’intensifient dès 1672. En 1676, des plans sont établis par un disciple de Vauban, et le fort prend sa forme définitive en 1680 prenant au passage le nom de Fort Louis. De nos jours le fort est la base navale de la Marine Nationale des Forces Armées aux Antilles.

La cathédrale Saint Louis

A l’origine, un simple abri avec un toit en paille en 1671, l’édifice est progressivement doté de murs et de tuiles. La consécration officielle en tant que cathédrale date de 1850 quelques années après la création de la paroisse de Martinique. Un cyclone détruit la cathédrale en 1891, et c’est l’architecte Henri Picq qui lui donne sa forme actuelle.

L’architecte parisien a longuement séjourné en Martinique à partir de 1890 où il participe à l’édification de nombreux bâtiments, son style est marqué par l’utilisation de structures métalliques. C’est donc lui qui dote la cathédrale d’une ossature métallique afin de la renforcer face aux catastrophes naturelles. Son style, original, mêle les influences néo-gothiques et romano-byzantin.

L’inauguration officielle a lieu en 1895. Malgré les précautions, la cathédrale est endommagée par le tremblement de terre de 1953, et la flèche doit être démontée, ainsi qu’une partie du clocher en 1971. Une nouvelle flèche est installée en 1976. Finalement classée à l’inventaire des monuments historiques en 1990, la cathédrale est en restauration depuis cette date. La cathédrale se distingue par son intérieur également, notamment ses vitraux du XIX e siècle, ainsi que certains éléments de mobilier également classés à l’inventaire des monuments historiques.

La bibliothèque Schoelcher

Léguée à la Martinique par le célèbre homme politique Victor Schoelcher, député de Martinique et de Guadeloupe jusqu’en 1850 et célèbre figure abolitionniste. Ce dernier a légué sa bibliothèque forte de 10 000 ouvrages et partitions musicales au Conseil Général de Martinique, à la condition que la bibliothèque soit ouverte à tous. La bibliothèque devait particulièrement contribuer à l’instruction des anciens esclaves.

La conception du bâtiment est confiée à l’architecte Henri Picq. Fait marquant, l’édifice est monté à Paris au jardin des Tuileries entre 1886 et 1887, avant d’être démonté pièce par pièce pour être transporté et remonté en Martinique. Très proche de par son architecture avec la cathédrale Saint Louis, la bibliothèque a été classée au titre des monuments historiques en 1993. A noter que seuls 1200 ouvrages ont pu être sauvés du grand incendie de 1890. A présent, la bibliothèque compte plus de 130 000 livres, dont un important fond antillais. La bibliothèque Schoelcher est considérée comme l’un des plus beaux bâtiments de l’île.

Les jardins, parcs et plages du centre de la martinique

Le Jardin de Balata. A quelques encablures de Fort de France se trouve le jardin botanique de Balata. A l’origine une initiative privée débutée en 1982 par un horticulteur, Jean Philippe Thoze, avec sa collection personnelle de plantes. Ce n’est qu’en 1986 que le jardin ouvre ses portes au public qui peut ainsi admirer les quelque 3000 espèces de plantes et fleurs tropicales du monde entier. Le parc comporte également une maison créole traditionnelle à visiter, ainsi qu’un parcours complet pour profiter pleinement de ce véritable coin de paradis.

L’Anse Madame. À deux pas de la commune de Schoelcher, l’Anse Madame est une charmante plage de sable tirant vers le gris. Même si celle-ci n’a rien de vraiment exceptionnel, au regard des autres plages de Martinique, le lieu est néanmoins un lieu très apprécié des locaux. C’est un lieu de rendez-vous prisé des sportifs, notamment pour sa base nautique à partir de laquelle il est possible de s’adonner à la plupart des sports et activités en mer comme le kayak, l’aquagym, la voile ou planche à voile. Sur la terre ferme, un parcours de santé attend les plus courageux. Ce n’est donc pas la plage de la farniente, mais celle des sportifs. A noter la présence d’un restaurant qui permet de manger les pieds dans l’eau.

Cœur Bouliki. Dans la commune de Saint Joseph, et au cœur de sa splendide forêt tropicale, le Cœur Bouliki est un havre vert de 1500 hectares. Baigné par les deux rivières, Rivière Blanche et Rivière Lézarde, Cœur Bouliki est très prisé des familles qui aiment s’y retrouver à l’occasion d’un pique nique bercé par le clapotis de la rivière et le chant des oiseaux. Il est possible de faire de très belles balades et randonnées dans ce lieu considéré comme le poumon vert de la Martinique.

La plage de la Batelière. La commune de Schoelcher, limitrophe de Fort De France, n’est certes pas la plus touristique mais dispose néanmoins de sérieux atouts dans le domaine. En témoigne la plage de la Batelière, située au pied de l’hôtel du même nom, magnifique avec son eau turquoise et son sable fin. L’endroit est fréquenté essentiellement par les touristes, mais reste moyennement fréquenté. Un centre de plongée permet de découvrir la beauté des fonds marins, et un bar branché permet de siroter des cocktails les pieds dans l’eau.