- Accueil
- Tourisme
- À faire
- Activités locales
- Randonnée Martinique
- La montagne Pelée
La montagne Pelée
Au nord de la Martinique trône fièrement la Montagne Pelée. A la fois bénédiction pour la nature et danger potentiel pour l’homme, le célèbre volcan reste un symbole incontournable de l’île.
Pourquoi la Montagne Pelée Martinique ?
Vous vous dites sûrement, “mais quel nom étrange pour un volcan”. Pourquoi pelée ? Les avis divergent sur l’origine de ce nom.
On a longtemps pensé qu’au moment de la colonisation de la Martinique une précédente éruption avait détruit la végétation de la montagne lui donnant son aspect dépouillé, chauve, comme “pelé”.
D’autres, enfin supposent que l’on doit chercher des origines plus lointaines. En effet, les anciens occupants de l’île, les indiens Caraïbes vénéraient la montagne comme la déesse du feu nommée Pelé, qui pouvait provoquer éruptions et tremblements de terre.
Quelle hypothèse est la bonne ? Le mystère reste entier. A chacun de se faire son avis sur la question.
La Montagne Pelée point culminant de la Martinique
La Montagne Pelée c’est aussi et surtout le sommet le plus élevé de l’île. on la voit de loin. D’un point de vue géologique, la Martinique est composée de deux ensembles volcaniques montagneux : les pitons du Carbet au centre, dont les sommets culminent à 100 mètres, et la Montagne Pelée au Nord dont l’altitude est de 1395 m pour une superficie de 120 kilomètres carrés.
L’activité volcanique de la Montagne Pelée aurait débuté il y a environ 500 000 ans, tandis que le volcan des Pitons du Carbet aurait cessé son activité depuis environ 320 000 ans. Composée de couches de cendres et de laves volcaniques, la Montagne Pelée s’est constituée par l’activité d’un autre volcan plus au Nord, le Mont Conil qui a fonctionné en même temps que le volcan des Pitons du Carbet.
A noter qu’en 1902, la Montagne Pelée s’élevait à une plus haute altitude qu’elle ne l’est à l’heure actuelle. L’explosion de son sommet lors de l’éruption a considérablement réduit sa hauteur.
Géologie de la montagne Pelée
L'activité volcanique est due à la subduction de la plaque sud-américaine sous la plaque caraïbe. Ce processus géologique engendre un dynamisme volcanique de type péléen, caractérisé par des éruptions explosives et rares, mais extrêmement violentes. La lave émise, principalement composée d'andésite à haute teneur en silice, est très visqueuse et se solidifie rapidement, formant un dôme ou, plus rarement, une aiguille dans le cratère. Lorsque la pression interne devient trop forte, l'éjection soudaine des gaz provoque la destruction du dôme, générant des nuées ardentes dévastatrices. Ces coulées de gaz et de cendres brûlantes s'élèvent à des altitudes impressionnantes, créant des panaches volcaniques visibles à des dizaines de kilomètres. Les flancs du volcan, riches en roche pouzzolanique, sont exploités pour la construction depuis plus d’un siècle.
Pages liées à notre patrimoine
Le rôle du Mont Pelée dans la biodiversité martiniquaise
Une grande partie du territoire martiniquais compte parmi les plus uniques au monde pour sa biodiversité, sa géologie et ses espèces endémiques. Les aires volcaniques de la Martinique, Montagne Pelée et Pitons du Carbet, sont classées en Réserve Biologique Intégrale. Cela signifie que ces territoires sont laissés à l’état naturel afin que la faune et la flore puissent s’y épanouir sans contraintes. Toute exploitation y est interdite, les espaces de la Montagne Pelée en martinique sont complètement protégés. Au sein de cette zone de 15 000 hectares se trouve le continuum forestier le plus diversifié et le mieux conservé des petites Antilles.
Depuis les côtes jusqu’aux sommets de la montagne Pelée, on peut observer des forêts humides d’une grande ancienneté gérées par l'ONF (Office National des Forêts), d’une telle variété qu’elles renferment 90 % des espèces d’arbres présents dans les petites Antilles. Ce sont des espaces qui recèlent une faune et une flore exceptionnelles, avec un grand nombre d’espèces endémiques de la région antillaise. Des espèces qui, si elles ne sont pas protégées, risquent de disparaître totalement de la surface du globe.
En juillet 2019, les volcans et forêts de la Montagne Pelée et des Pitons du Carbet ont obtenu le label national Forêt d’Exception. En septembre 2023, la Montagne Pelée et les Pitons du nord ont été inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Au titre de la géologie pour ses volcans, et pour sa biodiversité rassemblant une faune (la couleuvre couresse, l'allobate et l'oriole de Martinique) et une flore unique. Une consécration qui permettrait, une fois adoptée, de protéger le site de la Montagne Pelée comme héritage commun de l’humanité, du fait de ses particularités uniques au monde.
Quelques itinéraires pour randonnée sur la Montagne Pelée
Il y a plusieurs sentiers de randonnée sur la Montagne Pelée en Martinique, chacun offrant une expérience unique et des vues imprenables sur l’île.
Voici quelques sentiers populaires :
Le sentier au départ du parking de l’Aileron
L’ascension de la Montagne Pelée par l’Aileron : Ce sentier de randonnée de niveau moyen vous mènera au sommet de la Montagne Pelée (le Chinois) en empruntant l’un de ses côtés les plus raides, connu sous le nom d’Aileron. La randonnée dure environ 4 heures Aller – Retour et comprend des passages escarpés et rocheux à travers la Caldeira, le dénivelé est de 600 mètres et la distance à parcourir est de 4.7 km. Elle offre une vue panoramique imprenable sur l’île.
Le sentier du Morne Macouba
Ce sentier de niveau modéré vous mènera à travers la forêt tropicale et les exploitations agricoles telles que les Bananeraies et Canne à Sucre et vous offrira de superbes vues sur la vallée de Macouba et sur la côte est de l’île. La randonnée dure environ 4 heures au départ de Désiles. Le dénivelé du parcours est de 1220 mètres et la distance à parcourir est de 8 km.
Le sentier de Grande Savane
L’ascension de la Montagne Pelée par Grande Savane : Ce sentier de randonnée de niveau moyen vous mènera au sommet de la Montagne Pelée en empruntant la Grande Savane, une vallée verdoyante située sur le flanc de la montagne. La randonnée dure environ 2 heures Aller – retour et comprend des passages le long des crêtes. Le dénivelé du parcours est de 470 mètres et la distance à parcourir est de 1.5 km. Ce sentier vous offrira une vue magnifique sur Sainte Pierre.
Il est important de noter que ces sentiers peuvent être difficiles et exiger une bonne condition physique. Il est recommandé de se préparer adéquatement et de suivre les consignes de sécurité des parcs nationaux.
Il est possible de randonner sur la Montagne Pelée en cas de pluie, mais il est important de faire preuve de prudence et de suivre les consignes de sécurité des parcs nationaux. La pluie peut rendre les sentiers de randonnée glissants et difficiles à parcourir, surtout si les précipitations sont fortes et soutenues.
Si vous prévoyez de randonner sur la Montagne Pelée en cas de pluie, il est recommandé de vous informer sur les conditions météorologiques avant de partir.
Que faire autour de la Montagne Pelée ?
A Visiter
- Cascade de la rivière Couleuvre
- Habitation Céron
- Habitation Pécoul
- Distillerie Depaz
- Grotte aux Chauves souris
- Les Gorges de la falaise
- Memorial de la catastrophe de 1902
- Cachot de Cyparis
- Maison des Volcans
- Zoo de Martinique
Où Manger ?
- Restaurant 1643 à Saint Pierre
- Restaurant le Bambou au Morne Rouge
- Restaurant la Chaudière au Morne Rouge
- Restaurant La Terrasse du Phare au Prêcheur
- Restaurant le Refuge de l’Aileron au Morne Rouge
- Restaurant de la cascade à Ajoupa Bouillon
- Restaurant aux racines des délices au Prêcheur
- Restaurant Fout y bon au Prêcheur
Pour Dormir
- Auberge de la montagne Pelée au Morne Rouge
- Le domaine de la Vallée au Morne Rouge
- Chez l’agriculteur le Prêcheur
- Village Pomme Cannelle le Prêcheur
- Habitation Anse Couleuvre le Prêcheur
- La plantation Leyritz à Basse pointe
- Hôtel tante Arlette à Grand’Riviere
L’éruption du 8 mai 1902 du volcan Pelée, et la destruction de Saint Pierre
La terrible, et meurtrière, éruption de la montagne Pelée de 1902 fut précédée de signes avant-coureurs. Il y a eu d’abord deux précédentes éruptions au XVIII et XIX e siècle.
La première alerte a lieu en 1792, et n’inquiète guère les habitants de l’île de la Martinique. L’éruption se résumant à quelques explosions au sommet du volcan de la montagne Pelée.
La seconde en 1851 est précédée par plusieurs mois d’échappement de fumées, mais les explosions sont plus violentes qu’en 1792. Les communes de Saint Pierre, du Prêcheur, et du Morne Rouge sont touchées par des retombées de cendres volcaniques. Les fumées ont continué pendant plusieurs mois après l’éruption de la Montagne Pelée. Mais les fumerolles reprennent dès 1889, avec une activité allant crescendo jusqu’en 1902. Ce n’est que le 23 avril 1902 que survient la première explosion, rapidement suivie par de nombreuses autres, ce qui entraîne d’importantes retombées de cendres. On sait maintenant que du magma s’était accumulé obstruant le cratère, créant ainsi une accumulation de gaz.
Pour les habitants, la journée du 2 mai 1902 annonce déjà le pire avec une pluie de cendres volcaniques de la montagne Pelée, une intensification des fumerolles, ainsi que des coulées de boue chaude. Au point que nombre de consulats décident d’arrêter leurs activités faisant évacuer leurs personnels de l’île. Plusieurs capitaines décident de lever l’ancre pour quitter au plus vite cette île où ils se sentent en danger.
Le lendemain, le samedi 3 mai, le côté ouest de la Montagne Pelée est maintenant entièrement recouvert d’une couche de cendres blanches. Les autorités de l’époque tentent de rassurer les habitants de Saint Pierre en proie à la panique. Le lundi 5 mai, le lac qui se trouvait au sommet du volcan se déverse dans la vallée de la Rivière Blanche, engloutissant au passage la distillerie Guérin. Dans cette tragédie périrent les 23 premières victimes de l’éruption volcanique. Le volcan de la montagne Pelée est entré dans une phase d’activité pyrotechnique, avec des projections de lave incandescente, et une nouvelle fumerolle dans les hauteurs de Saint Pierre.
Fait troublant, on rapporte que des vagues de vermines, rats, serpents, araignées, milles pattes, fourmis ont fui en masse un danger qu’ils sentaient imminent, envahissant les rues de Saint Pierre créant la plus grande terreur chez les habitants. Le 8 mai, le volcan est secoué par une violente explosion à son sommet. Le gaz retenu par ce bouchon de magma explose un flanc de la montagne, laissant s’échapper ce qu’on nomme une “nuée ardente péléenne”, c’est à dire un nuage de 190 mètres de haut composé de cendres, de débris et de gaz d’une température de 200 ° à 250 ° C, et se déplaçant à la vitesse de 150 mètres par seconde.
Cette nuée est destructrice et ne laisse aucune chance aux habitants tués par les débris, brûlés ou étouffés par les cendres et les gaz brûlants. 28 000 à 30 000 personnes furent tuées sur le coup. Les navires au mouillage subissent le même sort, leurs épaves font maintenant le bonheur des plongeurs. Mais la colère du volcan ne s’arrête pas là. Ce n’est pas moins de 7 nuées ardentes comme celle-ci qui vont balayer la ville de Saint Pierre jusqu’au 30 août 1902. Les activités volcaniques perdurent jusqu’en 1905.
C’est cette éruption de la Montagne Pelée qui a donné le nom à ce type d’éruption : le type péléen qui caractérise un volcan à dôme de lave et à explosion latérale, avec des nuées ardentes.
Dans la même catégorie