Bèl bonjou pa koté Sent-Èpri !
Le Saint-Esprit de nos jours
Airlocal vous souhaite la bienvenue au Saint-Esprit, souvent considérée comme une simple commune de passage, sans grand intérêt.
Pourtant cette commune discrète et son cadre de vie à cheval entre la nature et les zones plus urbaines, est une commune riche en histoire ou les activités en surprendraient plus d’un !
HISTOIRE de la commune LE SAINT ESPRIT
La ville du Saint-Esprit formée en 1746 est issue de la division de la paroisse « Cul-de-sac » formée par les communes de Rivière-Salée, Ducos et les Trois-Îlets.
Comme la plupart des paroisses de Martinique, le Saint-Esprit s’est structuré autour de son église et de la place d’armes.
Mais cet emplacement fut de courte durée.
Les habitations du bourg ainsi que le cimetière ont dû être déplacés suite à l’ouragan de 1788, qui causa de fortes crues de la rivière des Coulisses.
Une cinquantaine d’années plus tard, en 1833, le Saint-Esprit devient enfin une commune à part entière. Malheureusement, les années qui suivirent l’abolition de l’esclavage se ponctuèrent de vagues d’épidémies en tous genres à cause des inondations récurrentes.
En 1855, un hôpital est construit dans le bourg de la commune, et le cimetière est finalement remis à son emplacement initial.
L’année 1870 fut assez mouvementée pour la commune :
En septembre, une révolte éclate entre les fonctionnaires blancs de l’île et le peuple noir opprimé y résidant, c’est l’Insurrection du Sud qui causera l’incendie de 25 habitations en 3 jours, dont 7 au Saint-Esprit !
Le 3 Décembre, elle devient le chef-lieu du canton Ducos, François, et Rivière-Salée ce qui entraînera l’arrivée massive de fonctionnaires. En 1871, grâce à la création d’usines centrales à Rivière-Salée et Petit-Bourg, la commune connaît un essor économique.
Dès lors le schéma agricole change. Les grandes habitations livrent leur canne aux usines ou se transforment en distillerie, tandis que les plus petites produisent du cacao et des vivres.
En outre, grâce aux nouvelles infrastructures construites entre 1920 et 1935, la ville, chef-lieu de canton on le rappelle prend davantage d’ampleur. Elle devient également un centre administratif et régional, siège de la justice de la paix, de la perception mais aussi un centre culturel.
Qualifiée de ville bourgeoise à cause de sa population essentiellement composée de fonctionnaires issues des villes voisines et de Saint-Pierre, le Saint-Esprit ne tardera pas à perdre ses titres.
Suite à la fermeture des deux usines de Rivière-Salée, et la crise de la filière de la banane, sa population tend à diminuer entre 1950 et 1980 et le chômage, au profit de commune comme Fort-de-France et sa couronne.
Les Spiritains étant restés sur place, se tournent vers la culture de la banane et d’agrumes entre autres.
Un peu plus tard, le Saint-Esprit redeviendra attractif, non plus grâce à ses offres d’emploi mais plutôt grâce à sa proximité avec les communes balnéaires du sud ou encore celle plus urbaine du centre.
URBANISME
Le Saint-Esprit abrite l’un des deux seuls hôpitaux du sud de l’île nommé “Centre hospitalier de Saint-Esprit”.
Afin de se rendre dans la commune en transport en commun le choix ne manque pas :
- Le réseau SudLib propose trois lignes directes, les 47, 48 et 49. Ainsi que les lignes intercommunales G et I.
- Le CCAS propose un transport de mobilité sociale nommé « Oxygène »
- Deux taxis collectifs permettent de se rendre sur la capitale depuis la commune.
En outre, plusieurs départementales permettent de rallier la ville membre de la communauté d’agglomération « Espace Sud » :
- Les 5 et 6 depuis Ducos
- La 34 depuis Rivière-Pilote
- Les 31 et la 18 depuis le François
GÉOGRAPHIE de cette commune du Sud de la Martinique
Le Saint-Esprit Martinique a une superficie de 23.46 km² pour 10 113 habitants.
La commune en forme de cuvette, entourée de mornes, est traversée par la rivière des Coulisses et la rivière des Cacaos.
Les communes de Rivière-Salée, Rivière-Pilote, et le Vauclin sont respectivement au sud-ouest, sud et sud-est du Saint-Esprit. Au nord, on retrouve Ducos et au à l’est le François.
Enfin, la commune du centre-sud abrite deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique qui sont : Le bois la Charles et le Morne Monésie.
Toutes ses zones vertes lui ont permis d’obtenir trois labels : « Villes et Villages Fleuris – 3 Fleurs », « Charte d’entretien des espaces publics – 3 feuilles » et « petites villes de demain ».
POLITIQUE
Un air de renouveau
Depuis 2014, le républicain Fred-Michel Tirault siège comme maire de la commune du Saint-Esprit.
Il succède à l’ancien maire de droite Eric Hayot, qui occupa se poste durant près de 27 ans.
JEUNESSE
Le Saint-Esprit compte 7 écoles élémentaires réparties dans ces différents quartiers afin de faciliter l’accès à l’éducation de chaque jeune Spiritain.
La commune possède aussi un collège nommé Edmond-Lucien Valard qui comporte une section ULIS.
CULTURE
Que faire au Saint-Esprit, de jour comme de nuit ?
Évasion en pleine nature
La commune du Saint-Esprit se focalise en priorité sur le tourisme vert.
- Cascade Firmin
- Point de vue du Morne Baldara
- Randonnées
- La source Caraïbe
L’histoire du Saint-Esprit à travers la pierre
En matière d’architecture, que ce soit des monuments religieux ou culturels, l’Histoire de la Martinique nous a laissé des empreintes du passé.
Dans la catégorie monuments religieux, se trouvent au Saint-Esprit :
- L’Église Saint-Esprit
Dans la catégorie musée, se trouvent au Saint-Esprit :
- Le Musée des arts et des traditions populaires
- Habitation La Nau
EN SOMME
Commune carrefour, le Saint-Esprit trouve toute sa place au cœur de la vie martiniquaise.
Malgré sa discrétion, la commune se distingue des autres communes du sud qui ont souvent la réputation d’être trop touristiques.
Axée sur le développement durable et la préservation de sa nature, elle reste tout de même une commune urbaine, bien située, où il fait bon vivre.
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