Bèl bonjou pa koté Fodfwans !
Fort-de-France de nos jours
Airlocal vous souhaite la bienvenue à Fort-de-France, capitale de la Martinique. Pas seulement le chef-lieu de la Martinique, la ville de Fort-de-France représente le premier cœur économique de l’île, et pour cause, elle concentre la plupart des fonctions administratives, militaires et culturelles du territoire.
De nombreux Martiniquais du nord et sud, mais aussi ses habitants, les Foyalais, s’y rendent chaque matin pour y travailler, ce qui crée de nombreux embouteillages aux heures de pointe.
Avec les communes avoisinantes, elles aussi bien développées, Fort-de-France Martinique est au cœur d’une conurbation de plus de 165 000 habitants. On compte :
- Le Lamentin avec ces nombreuses zones d’activités – Californie, Les Mangles, Acajou, La Lézarde, Bois Carré, Manhity, et l’aéroport international Martinique Aimé Césaire ;
- Schoelcher, ville universitaire entre autres ;
- Saint-Joseph, connue pour sa verdure et ses points d’eau dont Cœur Bouliki et sa randonnée pédestre du même nom – Trace cœur Bouliki ;
- Case-Pilote, balnéaire et touristique, mais aussi vallonnée et verdoyante dans les mornes.
HISTOIRE de la commune de FORT DE FRANCE
Fort-de-France entre chef-lieu et capitale
La ville de Fort-de-France n’a pas toujours été la capitale de la Martinique. Même si les premiers colons ont débarqué au nord de la côte Caraïbe – l’actuel Saint-Pierre – Fort-de-France est vue comme une zone très stratégique, pour la protection militaire et maritime, de par sa baie. En 1638 est érigé un fortin, qui progressivement, et malgré les nombreuses zones marécageuses du site à l’époque, donne naissance à une cité autour du “Fort Royal”. C’est ainsi qu’en 1681, la ville de Fort-Royal se voit nommée chef-lieu de la Martinique et des Antilles Françaises ou capitale administrative, militaire et politique. Saint-Pierre garde son statut de capitale économique, avec une population, une flotte et un port bien plus importants que ceux de Fort-Royal.
Malgré de nombreux bouleversements sanitaires, naturels et géopolitiques – épidémies de fièvre jaune, tremblements de terre, cyclones, invasion anglaise, incendies … – Fort-de-France a su profiter de l’éruption de la Montagne Pelée du 8 mai 1902 pour prendre les rênes du pouvoir dans son intégralité. Saint-Pierre étant décimée, Fort-de-France se voit comme la seule ville recueillant son héritage commercial. Plus de 6000 réfugiés des communes du nord s’installent et en à peine 15 ans, sa population double. Les campagnes se vident – conséquence d’un exode rural massif – et Fort-de-France détient les fonctions politiques, administratives, militaires et commerciales de l’île.
La ville de Fort-de-France, au cours des années, a été renommée à plusieurs reprises :
- Entre 1635 et 1672 : Cul-de-Sac du Fort-Royal ;
- Entre 1672 et 1793 : paroisse puis ville de Fort-Royal ;
- Entre 1793 et 1794 : Fort-de-la-République ou République-Ville ;
- Entre 1794 et 1807 : Fort-Royal ;
- Depuis 1807 : Fort-de-France.
URBANISME
Un maillage de transport plutôt dense
Jouant de sa position centrale sur l’île, la ville de Fort-de-France est bien desservie. Au niveau des voies routières, la A1 relie la Capitale à l’aéroport Aimé Césaire, puis la RN prend le relais, vers le sud de la Martinique. Quatre routes nationales desservent également la ville :
- La RN1 en direction de Trinité ;
- La RN2 en direction de Saint-Pierre ;
- La RN3 ou Route de la Trace, en direction du Morne-Rouge ;
- La RN4 en direction de Saint-Joseph. D’est en ouest, la rocade RD41 contourne la Capitale.
Avec 135 quartiers à relayer, le transport en commun routier est très important à Fort-de-France. Son réseau principal urbain, appelé Mozaïk, s’étale sur le périmètre de la CACEM, à savoir Schoelcher, Le Lamentin et Saint-Joseph. Au niveau de la Pointe Simon, la mythique gare des taxis collectifs permet de relier la Capitale aux autres communes de l’île.
Plus récemment, et dans le but de désenclaver les routes, le TCSP a commencé ses premières rotations, reliant le centre-ville de Fort-de-France depuis la Pointe Simon au Lamentin – Place Mahault, échangeur de Carrère et aéroport Aimé Césaire. Le réseau cyclable, comme la plupart du territoire, est très peu exploité. Certaines zones permettent tout de même aux passionnés de vélo d’en pratiquer, notamment sur la route de Didier, après le tunnel, au niveau du front de mer, non loin du Stade Louis Achille et dans la zone aéroportuaire.
Situé à 10 km du centre de Fort-de-France, l’aéroport international Martinique Aimé Césaire, comptait en 2019 2 000 000 passagers. Les arrivées proviennent principalement de :
- la Caraïbe (Guadeloupe, Saint-Martin, Cuba, Haïti, République Dominicaine, Porto Rico, Barbade…)
- l’Amérique du Nord (États-Unis et Canada)
- l’Amérique du Sud, en transitant par la Guyane Française ;
- et de l’Europe (principalement la France hexagonale et la Belgique).
Sur le plan maritime, la Baie de Fort-de-France est un atout considérable. Les Iléens et habitants avoisinants – notamment les Arlésiens – peuvent rapidement rejoindre la Capitale en empruntant l’une des Vedettes Madinina. Il en est de même pour les Foyalais ou les habitants avoisinants qui souhaitent atteindre les Trois-Ilets en 20 ou 30 minutes. Il existe d’autres compagnies maritimes qui utilisent la Capitale comme maillon fort pour ses rotations. C’est le cas, par exemple, de la compagnie Albatros qui relie Fort-de-France au Marin, mais aussi à Rodney Bay (Sainte-Lucie) ou encore de l’Express des Iles qui relie Fort-de-France à Saint-Pierre, mais aussi la Martinique à la Guadeloupe, à la Dominique et à Sainte-Lucie.
En dehors du territoire, et pour les passionnés de croisières, l’embarquement se tient au port de Fort-de-France. Martinique
Territoire majoritairement importateur de marchandises (70% environ), le transit par voie maritime est colossal. Après la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Martinique, c’est au tour du Grand Port de la Martinique de gérer le port de Fort-de-France, le plus important de l’île. Quelles sont ses principales caractéristiques ?
- Il s’étend sur plusieurs sites : terminal des conteneurs de la Pointe des Grives, quais de la Baie des Tourelles, quai Ouest, bassin de Radoub et terminal de Croisière de la Pointe Simon.
- Il détient le rang de 6e port de conteneurs de France avec 160 000 conteneurs EVP contrôlés chaque année.
- Générant environ 1 000 emplois directs, il représente le premier bassin d’emploi de l’outre-mer français.
GÉOGRAPHIE de cette commune du centre de la Martinique
Une ville centrale sur la côte Caraïbe
Les colons l’ont très vite compris, Fort-de-France détient une situation géographique stratégique et intéressante. Elle est presqu’à mi-chemin entre les extrémités nord et sud de l’île.
La ville de Fort-de-France est entourée de communes très attractives, dynamiques et peuplées. 3 des 4 qui l’entourent font partie du top 10 des communes les plus peuplées : Le Lamentin, Schoelcher et la commune de Saint-Joseph – la 4e commune limitrophe étant Fonds-Saint-Denis.
Commune très étendue – 11,7 km du nord au sud et 5,2 km d’est en ouest, Fort-de-France connaît un paysage très varié :
- Sa côte Caraïbe, son littoral et sa baie ;
- Son centre-ville historiquement et culturellement très riche ;
- Son manteau verdoyant, un peu plus dans les terres, en remontant les routes de Balata ou de la Trace qui mène à la commune du Morne Rouge.
Qui dit variété des paysages dit variété des reliefs. En effet, l’hypercentre de la ville, appelée également “ville basse” s’étend sur une zone plate – autrefois marécageuse par ses mangroves – entre les Mornes Tartenson et Pichevin (Hauts du Port).
Pour ce qui est des parties les plus vallonnées de Fort-de-France, elles sont dues au massif volcanique des Pitons du Carbet – point culminant de la Capitale avec 1 100 mètres d’altitude – et du Morne Césaire – culminant à un peu plus de 600 mètres d’altitude. Les pentes volcaniques abruptes et verdoyantes qui composent cette partie de la ville sont sillonnées par plusieurs petits cours d’eau qui, en temps de pluie, peuvent vite sortir de leur lit. La partie centrale de l’île est formée par les Pitons du Carbet et la Plaine du Lamentin, un ensemble caractérisé par des collines et des plateaux en pentes douces.
Sur le littoral, falaises et parties basses se partagent la côte, sans oublier quelques bribes de la mangrove aux abords de la Pointe des Sables.
POLITIQUE
Une ville fidèle à son parti politique
Les élections municipales de mars 2020 ne font que confirmer la tendance politique de Fort-de-France. Cela fait plus de 50 ans que la ville est détenue par le Parti Progressiste Martiniquais (PPM) fondé par Aimé Césaire élu plusieurs fois Maire de la Ville. Après Serge Letchimy – pendant 9 ans – puis Raymond Saint-Louis-Augustin – pendant un mandat -, Didier Laguerre se retrouve réélu pour le deuxième mandat consécutif.
JEUNESSE
Une ville qui attire les jeunes
En matière de démographie, la ville de Fort-de-France attire les jeunes et les actifs. Pour ce qui est de la scolarité, la Capitale compte à elle seule 25 écoles maternelles, 59 écoles élémentaires, 8 collèges, 4 lycées professionnels, 3 lycées généraux publiques et 7 écoles sous contrat. Après l’obtention du Baccalauréat, les jeunes ont la possibilité de rejoindre des classes préparatoires aux Grandes Écoles, le Campus Caribéens des Arts, l’Institut Catholique Europe-Amérique ou encore le CFA numérique lancé pour sa première rentrée de mai 2022.
CULTURE
Que faire à Fort-de-France, de jour comme de nuit ?
Évasion en pleine nature
Promenades, randonnées, baignades… la Capitale ne manque pas de spots en plein air, alliant nature, verdure et divertissement :
- Jardin de la Savane ;
- Jardin de Balata ;
- Parc naturel régional de la Martinique,
- Parc culturel Aimé Césaire ;
- Cascade d’Absalon ;
- Cascade Didier ;
- Plage de la Française et son Malécon.
L’histoire de Fort de France à travers la pierre
En matière d’architecture, que ce soit des monuments religieux ou culturels, l’Histoire de la Martinique nous a laissé des empreintes du passé.
Dans la catégorie monuments religieux, se trouvent à Fort-de-France :
- la Cathédrale Saint-Louis ;
- l’Église Saint-Antoine des Terres-Sainville ;
- l’Église de Redoute ;
- l’Église du sacré-cœur de Balata ;
- et la Chapelle de l’ancien hôpital militaire au Parc Floral (détruite en 1960).
Dans la catégorie musée, se trouvent à Fort-de-France :
- le Musée départemental d’archéologie précolombienne ;
- le Musée régional d’histoire et d’ethnographie de Martinique ;
- le Musée du Père Pinchon.
En 2018, des traces de l’héritage amérindien en Martinique ont été découvertes aux abords de la rivière La Jambette. Il s’agit des pétroglyphes de Chateauboeuf.
Dans la catégorie culture et divertissement, se trouvent à Fort-de-France :
- le Parc Floral Aimé Césaire ;
- l’Atrium.
Appellation “Monument Historique” ou “Patrimoine du 20e siècle”
De nombreuses bâtisses, dont celles citées plus haut, sont protégées par des appellations “Monument Historique” ou “Patrimoine du 20e siècle”.
Parmi ces distinctions, il y a, entre autres :
- la Maison d’Aimé Césaire ;
- le Fort Saint-Louis ;
- la Boulangerie Surena ;
- le Bassin Radoub ;
- le Phare de la Pointe des Grives ;
- le Vieux Moulin de Didier ;
- la Fontaine Gueydon ;
- l’Espace Camille-Darsières, ancien Palais de Justice…
EN SOMME
Problématique du stationnement payant, manque de places gratuites dès le matin, prix élevés, sans compter les conséquences financières liées au covid et à l’arrêt d’une bonne partie de l’économie martiniquaise, la Capitale perd en attractivité commerçante.
Malgré la fermeture de nombreux magasins du centre-ville, Fort-de-France reste tout de même le point central de nombreux martiniquais des points de vue économique, administratif, culturel, de divertissement, d’affaires et de tourisme.
Un exemple concret, la construction du centre d’affaires de la Pointe Simon, non loin de l’embouchure de la Rivière Madame, n’est pas anodine. Sur près de 15 hectares, ce centre se compose :
- D’une tour de 20 étages, la Tour Lumina, destinée à des bureaux, dont la chaîne Martinique 1ère ;
- Un immeuble de 7 étages accueillant des bureaux, des commerces et l’hôtel d’affaires, le Simon ;
- Un immeuble de 8 étages dédié au tourisme d’affaires.
Le centre d’affaires de la Capitale devrait s’étendre avec la création d’un complexe urbain de 24 000 m² et d’une galerie marchande intitulée Fort-de-France antan lontan, à proximité du Malécon, dans le prolongement de l’aménagement du front de mer.
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