“L’apéro confession”, ça sonne bien non ? Une fois de plus Airlocal Martinique mouille le maillot, pour vous faire vivre les expériences les plus fortes, et parfois les plus inattendues. Cette fois, on vous emmène au coeur d’un évenement unique en son genre : un “apéro confession”. C’est en réalité un moment où la parole se libère, sans aucun complexe, ni tabou … Beau programme vous en conviendrez … Mais je sais ce que vous pensez, et non, c’est pas aussi chaud que ça le laisse entendre… Enfin, à vous de voir 😉

Sé PA Dé KONVERSATION KèW Té KA PRAN éPI GRAN MANMANW
C’est toujours le sourire aux lèvres que j’écoute ses histoires d’Antan Lontan qui, souvent, commencent par « an tan gran manmanw ».
Ce jour-là, elle m’a parlé de Man Koukou, la marraine de Tatie, cette dame chic et élégante toujours tirée à quatre épingles. Man koukou ne se déplaçait jamais sans son foulard, son parapluie, son corsage à manches brodé, sa jupe assez évasée pour recouvrir son grand caleçon en coton, ses deux jupons et ses talons. Elle en faisait rire certains qui s’étaient imaginés la bataille à laquelle elle s’adonnait pour soulager sa vessie.
Elle m’avait aussi raconté comment, un jour où elle s’était égarée à lui poser une question sur…le sexe…Manman Nini, maman de six enfants, lui avait rétorqué qu’une femme ne doit jamais se dénuder. Le protocole était clairement établi : i ka lévé chimiz di nuit’ la i ka fè zafèy épi i ka viré béssé chimiz di nuit’ la lè i fini…
Une chose était sûre en l’écoutant me narrer son enfance…je ne pouvais que me dire que l’époque avait bien changée. En mieux ? En moins bien ? En trop débridé ? Autant de questions auxquelles je ne suis pas venue vous répondre ici ([sourire] allez ne m’en veuillez pas).
Aujourd’hui je viens plutôt vous raconter comment Françoise aka La Guyanaise a décidé de contribuer à ce changement d’époque en ouvrant une fenêtre de décomplexion et de libération de la parole à tous.

L’APERO CONFESSION
A l’entrée, une hôtesse m’a remis un petit sac en carton mignon à croquer contenant une mini bouteille de vin rosé et un bijou en acier d’une créatrice locale. Rien à voir avec de la curiosité, mais j’ai quand même jeté un œil aux sacs des hommes. Ils recevaient une petite bouteille de vin rouge et un duo de dés coquins à jouer…était-ce là une volonté d’associer la femme aux choses de la beauté et les hommes à celles du sexe ? Mon esprit avait déjà commencé à cogiter…
En tous cas, quelques mètres plus bas, homme comme femme faisaient face à la réalité qui les attendait ce soir-là. En effet, je tombais nez à nez avec un étalage non dissimulé de jouets coquins de toutes formes et de tous genres, le ton était donné.
J’ai ensuite pénétré l’antre du charmant Mélody’s Café situé au Lamentin, il semblait avoir été dessiné pour l’occasion. L’espace bar nouvellement choisi par Françoise pour accueillir ses Apéros avait été privatisé pour cette soirée. Ambiance feutrée et cosy, musique de fond, rien n’avait été laissé au hasard dans sa décoration. Boîtes de Pandore, bougies, roses, menottes, friandises aux formes exquises, et une atmosphère réconfortante qui disait, mettez-vous à l’aise, on est entre nous ce soir.

Je me suis installée à ma table, cocktail sur mesure en main, à trépigner d’impatience que ça commence. Françoise était passée me saluer et s’assurer que tout me convenait, elle semblait sincèrement s’en soucier. Elle donnait dans sa façon de s’adresser à ses invités l’envie de se décontracter.
La présence d’hommes m’avait interpellée et j’avais hâte d’entendre ce que chacun avait à dire, hâte de partager. Une autre présence avait retenu mon attention, une Man Koukou qui attendait dans son petit salon que le débat commence. Je me souviens m’être demandée si elle ne s’était pas trompée et puis je m’étais reprise en me disant que c’était ce qui faisait la particularité du rendez-vous, c’était vraiment pour tout le monde.
La soirée a débuté avec une animation musicale de choix et en totale adéquation avec les thèmes des débats. Dans ces chansons, Dimitri Paul parlait d’amour, de désir, de plaisir (je vous le dis déjà j’ai prévu de le rencontrer…encore…rien que pour vous).