La Martinique possède un terroir d’une grande richesse.

On pense bien sûr aux fruits, dont les saveurs exotiques symbolisent l’île aux fleurs. Mais la Martinique est également riche d’une grande variété de légumes qui donnent ce caractère unique à la gastronomie créole.

Histoire de l’agriculture en Martinique

L’agriculture a toujours été au centre de l’histoire de la Martinique. C’est pour les richesses issues de son sol fertile que l’île a fait l’objet de luttes entre les différentes puissances coloniales de l’époque.

L’économie des plantations, et donc de l’esclavage furent la norme pendant des siècles. La nature est riche en Martinique et le jardin créole a permis aux martiniquais de se nourrir à travers les siècles.

Mais de nombreux facteurs rentrent en compte comme la pluviométrie, le territoire accidenté avec des zones peu accessibles avec de fortes pentes. il y a une Martinique sèche et une Martinique humide. Les Antilles, à l’époque de leur colonisation, appartenaient à la zone du manioc.

On y cultivait les ignames, patates, choux caraïbes, le coton, l’ananas, les nouveaux venus s’adaptèrent à ce mode d’alimentation et le transmirent aux esclaves venus d’Afrique. Les guerres constantes ont rapidement imposé la nécessité de tendre vers l’autosuffisance alimentaire.

Dès les origines, obligation était faite aux propriétaires d’habitations d’entretenir des cultures vivrières pour nourrir les habitants.

En 1848, lors de l’abolition de l’esclavage, les esclaves libérés n’avaient guère envie de retourner travailler pour leurs anciens maîtres, ils quittèrent les habitations pour s’installer dans les hauteurs.

C’est ainsi que se créa un pays vivrier distinct des habitations et formé par une multitude de petites exploitations agricoles de moins d’un hectare. C’est un type d’agriculture familiale avec un jardin créole et une case au centre.

Le défrichement d’un nouveau terrain se fait avec l’aide des voisins et amis. C’est le “lasotè”, les hommes en rang labourent le sol en cadence avec des chants et de la musique.

Aujourd’hui, la production de fruits et légumes ne couvre que 40% de la consommation. Le nombre d’exploitations est plutôt en diminution, l’agriculture porte 22% des emplois des secteurs primaire et secondaire. L’agriculture peine à satisfaire la demande locale et 77% des produits sont importés.